Que vient faire un lieu de culte dans la cité-jardins ? Dans les années 1930, église, temple protestant et synagogue sont considérés comme des équipements nécessaires à la vie quotidienne. L’Office public des habitations à bon marché du département de la Seine, dont Henri Sellier est l’administrateur délégué, demande donc à ses architectes-urbanistes de réserver des terrains pour y installer des lieux de cultes. Leur édification sera financée par les communautés concernées.
Une église catholique est donc construite place la Paix, selon les plans de l’architecte Dom Paul Bellot. Cette initiative s’inscrit dans les Chantiers du Cardinal, un programme de 100 nouvelles églises en région parisienne lancé en 1931.
L’extérieur est sobre, avec une structure en béton armé garnie de briques. A l’intérieur, c’est une effusion de couleurs avec un style semi-oriental rendu par des briques multicolores et des carreaux vernissés. Les vitraux aux couleurs dominantes rouge et bleu donnent à l’intérieur de l’église tout son éclat.
En 1947, la communauté protestante édifie avenue d’Estournelles de Constant un bâtiment en bois dit “la baraque” remplacé en 1954 par un temple en pierre aujourd’hui appelé “Eglise évangélique luthérienne de la Réconciliation”. Une synagogue est installée en rez-de-chaussée d’un immeuble collectif.