Oeuvre du jour

L’œuvre du jour – 23 septembre

Poésies fugitives

Ce document a été imprimé en 1784 à Paris. Il s’agit d’un livret de 14 pages présentant des poésies.

 

En voici un extrait :

Ce n’est point Apollon dont l’éclat radieux
Allume dans mon sein des flâmes immortelles
Je suis plus échauffé des vives étincelles
Que lancent deux beaux yeux.
Si près des bords fleuris où serpente la Seine
Cette beauté, qu’ici je ne nommerai pas,
Des zéphyrs amoureux vient respirer l’haleine,
Alors sur l’Hélicon je crois porter mes pas ;
Cette onde qui murmure est celle d’Hypocrène ;
Si pour accompagner la voix la plus touchante,
De la harpe retentissante
Sa main tire des sons dont les cœurs sont émus,
J’éprouve en l’écoutant des transports inconnus,
Et je croirois que c’est une Muse qui chante,
Si je ne voyois pas Vénus.

Il contient une poésie dédiée à Madame de…, étant à sa maison de campagne près de Surêne.

Poésies fugitives, inv. 2017.0.20