A travers cette œuvre du jour, les antidreyfusards nous donnent une leçon de caricature pour se moquer d’Emile Zola, fervent défenseur du capitaine accusé à tort de trahison.
Les éléments à assembler sont bien entendu très péjoratif pour l’auteur : pour recomposer sa tête, on nous conseille de nous munir de petits balais de chiendent, une lunette de cabinet, deux queues de lapin, un vase de nuit, deux croutons de pain allemand, deux gousses, deux pois-chiche, une queue de vache, une pomme de terre. L’auteur de l’affiche conseille même au dessinateur de s’équiper d’un pince-nez
Les antidreyfusards reprochent à Emile Zola non seulement ses positions mais également ses écrits, auxquels ils reprochent de dépasser les limites traditionnelles de description de la société bourgeoise du XIXe siècle : en effet, Zola n’hésite pas à montrer toutes les couches sociales, même les plus miséreuses.