Nous avons appris avec une profonde tristesse la disparition de Ginette Baty-Tornikian le 5 février 2023.
Sociologue, chercheur et enseignante à l’ENSA Paris-Belleville-labex IPRAUS, elle a été l’une des premières à s’intéresser au patrimoine des cités-jardins.
En 1998, à l’initiative de Christian Dupuy, maire de Suresnes et sur proposition de Marie-Pierre Deguillaume, nouvelle conservatrice du musée, elle a contribué à l’exposition sur la cité-jardins de Suresnes présentée dans l’enceinte du Théâtre Jean Vilar. Un colloque international sur les cités-jardins, co-organisée par la ville de Suresnes et l’Ecole d’architecture de Paris-Belleville, a accompagné cette manifestation.
Par ailleurs, Ginette Baty Tornikian a traduit en français le livre fondateur d’Ebenezer Howard, Garden cities of To-morrow (1898) à l’occasion du centenaire de la première édition (Sens&Tonka, 1998). Nous lui devons aussi les publications suivantes : Nature et culture dans les cités-jardins : Architecture et social-démocratie (Ipraus, 1990), Cités-jardins : genèse et actualité d’une utopie (avec la collaboration d’Amina Sellali, Ipraus, 2001), La ville satellite : des cités-jardins aux écoquartiers (CNDP, 2013),
Dans sa volonté de partage de connaissances, elle s’est engagée et a accompagné le développement du MUS-Musée d’histoire Urbaine et Sociale de Suresnes qui présente l’histoire des cités-jardins d’Ile-de-France depuis Juin 2013.
Elle était avec Jean Pierre Respaut et Azzedine Taibi l’un des membres fondateurs de l’association régionale des cités-jardins d’Ile-de-France créée en 2015 et en était la secrétaire générale. Elle a été l’une des actrices principales de l’inventaire des cités-jardins d’Ile-de-France de 2018 pour l’ouvrage de la région Les cités-jardins d’Ile-de-France, une certaine idée du bonheur (Lieux Dits, 2018).
Plus récemment, de 2021 à 2022, elle s’est impliquée au sein du comité éditorial de l’ouvrage Des cités-jardins pour le XXIème siècle : valorisation, préservation, perspectives (Parenthèses, 2022) et dans le comité scientifique du colloque international qui s’est déroulé au théâtre de Suresnes Jean-Vilar.
Sa famille a fait don au MUS des ouvrages et dossiers documentaires relatifs à l’urbanisme social qu’elle conservait.