Cette lampe à huile fait partie des collections anciennes du MUS réunies par les érudits locaux, notamment Edgar Fournier, à partir de 1890.
Comme souvent pour les collections de cette époque, le contexte de découverte n’est pas renseigné. Il peut s’agir d’une découverte fortuite : l’objet aurait été apporté à l’enseignant considéré comme un savant. On trouve également dans l’ouvrage de René Sordes la mention « d’une lampe en terre de type classique » découverte dans une tombe mise à jour place Henri IV.
La lampe à huile est utilisée pour l’éclairage à l’intérieur des bâtiments et des habitations. On lui préfère la torche en extérieur.
L’objet est ici en argile cuite composé d’un réceptacle fermé avec un trou en partie supérieure pour mettre de l’huile ou de la graisse animale et un trou au niveau du bec pour faire sortir la mèche enflammée. Ce modèle ne présente pas d’anneau de préhension. Les lampes à huile étaient des objets usuels produits en série par moulage. Les productions les plus prestigieuses sont en métal et parfois en pierre.
Le décor est porté par la face supérieure de la lampe : il s’agit ici d’un chien, vraisemblablement un lévrier. Les chiens sont très représentés dans le monde gallo-romain, sur les stèles funéraires ou en décor des objets domestiques. Ils sont des compagnons de la vie quotidienne (chiens de chasse comme le lévrier d’Arrien, de garde, de berger), les petits chiens étant notamment très appréciés dans la haute société où on allait jusqu’à les parer de bijoux !