Cette affiche de 1966 a été dessinée par Jean A. Mercier et imprimée par Théo Grugière sur commande du Comité national contre la tuberculose.
Suite aux recherches effectuées à la fin du XVIIIe siècle pour développer un vaccin anti-variolique à partir d’un micro-organisme animal, Emile Adolf Van Behring entame vers 1890 des recherches sur les liens entre la tuberculose bovine et la tuberculose humaine.
Les deux affections ne sont pas liées et la tentative de vaccin est un échec mais ses travaux inspirent Albert Calmette, responsable de l’Institut Pasteur de Lille depuis 1895, et Camille Guérin, vétérinaire. Ils découvrent alors que la tuberculose s’attrape le plus souvent par le passage du bacille dans les voies digestives et non aériennes comme on le pensait auparavant.
Après des essais de vaccination des bovins, les premiers tests sont faits sur des nouveau-nés en 1921. A partir de 1924, le vaccin est largement distribué aux médecins qui en font la demande et les campagnes de vaccination commencent dans les dispensaires de France, de Madagascar et d’Indochine (Asie du Sud-Est continentale). Les campagnes s’étendent à de nombreux pays dans les années 1940 mais il faudra attendre 1950 pour que le vaccin soit obligatoire en France. Aujourd’hui, dans plusieurs pays occidentaux, comme en France depuis 2017, la vaccination anti-tuberculeuse n’est plus obligatoire mais cible les populations à risque entrainant une recrudescence de la maladie qui est encouragée par de mauvaises conditions de logement et d’hygiène.