Les dernières acquisitions d’ouvrages

Legs de Ginette Baty-Tornikian

Ginette Baty-Tornikian a contribué à la création du MUS et de plusieurs de ses expositions temporaires. Spécialiste des cités-jardins, elle a fait régulièrement don d’ouvrages au centre de documentation.

Suite à son décès en février 2023, sa famille a confié au centre de documentation du MUS une partie de ses ouvrages personnels et de la documentation de ses recherches.

Grâce à elle, les fonds du centre de documentation du MUS s’enrichissent aujourd’hui d’une série d’ouvrages et un dossier documentaire sur Roger-Henri Guerrand, de publications sur les cités-jardins anglaises et de son compte-rendu de recherches « Cités-jardins en Ile-de-France : la question politique des patrimoines urbains« .

Les dossiers documentaires seront numérisés prochainement.

 

Retrouvez les ouvrages issus du legs de Ginette Baty-Tornikian.

Propriétaires et locataires - Roger-Henri Guerrand
Corps et confort dans la ville moderne - Roger-Henri Guerrand
Les lieux - Roger-Henri Guerrand
Une Europe en construction - Roger-Henri Guerrand
C'est la faute aux profs! - Roger-Henri Guerrand

La ville est à nous ! Aménagement urbain et mobilisations sociales depuis le Moyen Âge

par Isabelle Backouche, Nicolas Lyon-Caen, Nathalie Montel, Valérie Theis, Loïc Vadelorge, Charlotte Vorms

Si l’urbanisme, comme discipline, s’est constitué au XXe siècle, les mouvements sociaux qui remettent en cause l’aménagement urbain ont une histoire beaucoup plus longue. Ce livre s’attache aux multiples formes de mobilisations collectives qui, depuis le Moyen Âge, ont pris la ville ou, à une autre échelle, la région et le quartier, comme objet. Des Pays-Bas médiévaux à l’actuelle cité phocéenne, ce livre cerne les relations sociales qui s’élaborent lorsque des groupes voient leur espace matériel se modifier, qu’ils s’opposent aux changements ou s’engagent en faveur de transformations alternatives. En prêtant attention à la variété des cadres d’expérience des protagonistes et à celle de leurs répertoires d’action, de la consultation à la prise d’armes, ce livre cherche aussi à historiciser les résistances aux gestes de modernisation des pouvoirs publics. Ce faisant, il éclaire la question de la participation, versant institutionnalisé de l’implication des populations dans l’aménagement urbain. Il s’efforce d’en restituer les contextes concrets et leurs évolutions suivant trois grandes interrogations : qu’est-ce qu’un processus de politisation ? Comment s’articulent les différents intérêts en jeu, individuels et collectifs ? Comment faire une histoire sociale des grands travaux ?

La ville est à nous ! Aménagement urbain et mobilisations sociales depuis le Moyen Âge - Isabelle Backouche, Nicolas Lyon-Caen, Nathalie Montel, Valérie Theis, Loïc Vadelorge, Charlotte Vorms

La ville piétonne, une autre histoire urbaine du XXe siècle ?

par Cédric Feriel

La ville piétonne est-elle un sujet d’histoire ? Elle semble plutôt relever des projets pour la ville du XXIe siècle et tourner la page d’un XXe siècle « automobile ». Le thème n’est pourtant pas nouveau. Qui se souvient qu’il y a cinquante ans, au début des années 1970, la proposition était sur toutes les lèvres et que les plus grandes métropoles au monde rivalisaient déjà de projets ambitieux ? Une révolution urbaine a-t-elle alors été manquée ? Explorant le sujet des années 1930 aux années 1980, Cédric Feriel démontre que la ville piétonne constitue depuis bientôt cent ans l’un des héritages méconnus de la ville contemporaine. Au même titre que les grands ensembles ou les villes nouvelles, elle est un terrain pour évaluer la manière dont les pouvoirs et les sociétés ont façonné l’urbain.

Pourquoi dès lors ne tient-elle quasiment aucune place dans l’histoire de la formidable transformation de la ville après 1945 ? C’est qu’elle rentre mal dans un récit souvent pensé autour des États aménageurs, des avant-gardes architecturales et du destin des géantes que sont New York, Paris, Londres ou encore Tokyo. L’ouvrage déplace la focale sur le réseau des « métropoles ordinaires » (Cologne, Copenhague, Amsterdam, Munich, Rouen, Norwich, Minneapolis). À cet échelon se joue une autre réalité de l’urbanisation des années de croissance. Élites urbaines et pouvoirs municipaux tentent d’y tracer une trajectoire alternative sur les voies de la modernisation : celle d’une urbanisation à visage humain.

Croisant les échelles d’analyse locale, nationale, transnationale, les sources archivistiques et les écrits théoriques sur la ville, La ville piétonne propose une relecture inédite de la relation des sociétés urbaines à la ville au XXe siècle, loin de la détestation supposée de la ville contemporaine.

La ville piétonne, une autre histoire urbaine du XXe siècle ? - Cédric Feriel

Histoire de la rue de l'Antiquité à nos jours

par Danielle Tartakowsky

La rue est à ce point familière qu’on n’y prête plus guère attention. Mais à quoi ressemblait-elle hier ? Avant l’automobile ? Avant l’électricité ? Avant les gratte-ciel ? Et aujourd’hui, comment le street-art s’inscrit-il dans le paysage urbain ?

Dès l’Antiquité, les rues découpent l’espace en lignes droites, trottoirs et portiques apparaissent, l’eau circule sous les voies. Puis commence le long Moyen Âge de la rue. C’est l’époque du clair-obscur, de la boue et du feu, des charrettes, des cris : la rue devient un théâtre. C’est aussi le lieu des processions royales, des exécutions, des châtiments publics et des carnavals. Côté sombre, c’est la prostitution, la mendicité, les crimes. Ensuite, surgit le temps des transformations : les percées, les alignements et les destructions, l’éclairage, la numérotation des maisons, l’invention de la poubelle. Dans la rue depuis toujours prompte à se soulever, on passe de la révolte à la manif’, quand s’élèvent les barricades, tandis que se succèdent les événements, des plus tragiques telles « les matines sanglantes » de la Saint-Barthélemy, aux plus glorieux comme les bals de la Libération de Paris.La révolution automobile et l’urbanisme sur dalle, la rue piétonne, la rue des exclus, la rue franchisée sont autant de bouleversements dont nous sommes les témoins. Catherine Saliou, Claude Gauvard, Joël Cornette, Emmanuel Fureix et Danielle Tartakowsky nous offrent une histoire inédite de la rue politique, culturelle, artistique et sociale. Éclairé par une centaine de photographies, de cartes et de plans, ce livre invite chacun et chacune à s’approprier ce lieu de mémoire et de vie.

 

Consultez la notice sur la base documentaire.

Histoire de la rue de l'Antiquité à nos jours - Danielle Tartakowsky

L'architecture de la voie. Histoire et théories

par Eric Alonzo

Nos paysages revêtus de goudron et d’asphalte, sillonnés de routes, d’artères et de périphériques, forceraient la pensée à n’envi­sager, de la « voie », que les aspects technique et fonctionnel. C’est pourtant une autre de ses dimensions, plus inattendue, que révèle cet ouvrage. Élevée au statut d’objet d’architecture, indissociable d’une quête du Beau, la voie n’y est plus l’affaire des seuls ingénieurs. Monumentale, sublime ou pittoresque, dédiée à la flânerie piétonne, aux cavalcades ou au trafic automobile, elle est aussi celle de l’architecte, du paysagiste et de l’urbaniste. À la lumière des trois paradigmes de l’édifié, du jardin et du flux, cette traversée du temps long, de l’Antiquité romaine jusqu’aux dispositifs les plus actuels, revient sur l’évidence des tracés chemin, parkway, Autobahn, rail… et en restitue l’épaisseur historique et théorique. Tout en exhumant une tradition qui unissait les savoirs et les métiers liés à l’aménagement, ce volume démontre combien la voie est un élément permanent et constitutif du paysage, capable, à ce titre, de s’adapter aux reliefs, virages et perspectives de l’Histoire.

L'architecture de la voie - Eric Alonzo

Etudes sur l'architecture et les transformations de Paris

par Eugène Hénard, préface de Jean-Louis Cohen

Rassemblées en huit fascicules publiés de 1903 à 1909, les Études sur les transformations de Paris d’Eugène Hénard constituent un épisode crucial de l’histoire à la fois mondiale et parisienne de l’urbanisme. Architecte municipal, il formule un ensemble de propositions pour moderniser la voirie parisienne, pour étendre le réseau des espaces libres et pour anticiper les développements de la ville. Déployant une étonnante ingéniosité pour introduire l’hygiène et accélérer les flux de déplacement dans la capitale, il théorise notamment le boulevard à redans et le carrefour à giration. Imaginant la forme des villes de l’avenir, en écho aux romans d’anticipation de H. G. Wells, ce visionnaire est aussi réceptif aux nouvelles techniques qu’attentif à la préservation du Paris historique. Composé et introduit par Jean-Louis Cohen, ce recueil propose également de nombreux écrits introuvables d’Hénard : son commentaire méconnu sur la construction de la galerie des Machines, dont il suit le chantier pour la Ville de Paris, ses vibrants plaidoyers en faveur de l’Exposition universelle de 1900, dont il conçoit le plan, ses communications lors des premières conférences internationales sur l’urbanisme, ses réflexions sur l’extension de Paris, sur les perspectives monumentales et plus généralement l’embellissement des villes, sans omettre son célèbre texte sur « Les villes de l’avenir », dont les illustrations feront le tour du monde.

Etudes sur l'architecture et les transformations de Paris - Eugène Hénard

Paris, capitales des XIXe siècles

par Christophe Charle

Cet ouvrage explore Paris dans toutes ses dimensions, politiques et sociales, quotidiennes et culturelles, symboliques ou imaginaires. Il s’agit de comprendre comment coexistent, mais plus souvent se heurtent plusieurs mondes et plusieurs époques sur un territoire toujours trop contraint malgré ses élargissements.

Grâce aux images et aux témoignages du temps largement cités ou reproduits, on y saisit comment Parisiens et Parisiennes, natifs et nouveaux venus, classes dominantes et classes dominées, classes moyennes et citoyens mobilisés rêvent ou réalisent plusieurs formes urbaines, toujours décalées face aux besoins et aux urgences du temps. Tout prend une nouvelle ampleur dans cette capitale des révolutions et des ruptures, des modes et des cultures d’avant-garde, à la fois archaïque et moderne, toujours inquiète et inquiétante par sa masse humaine et ses tensions récurrentes.

De l’invasion de 1814 au conflit de 1914, Paris se reconfigure sans cesse, fascine et fait peur jusqu’à l’autodestruction de 1871, suivie des renaissances flamboyantes de fragiles belles époques.

Consultez la notice sur la base documentaire

Paris, capitales des XIXe siècles - Christophe Charle

J.-J. Eggericx, gentleman architecte créateur de cités-jardins

par Maurice Culot

Jean-Jules Eggericx (1884-1963) est internationalement connu pour être l’auteur de deux cités-jardins remarquables édifiées à Bruxelles (Watermael-Boitsfort) à partir de 1921, Le Logis et Floréal, aujourd’hui classées monuments. Ces cadres uniques en leur genre ont notamment servi de décor à plusieurs films dont La Rupture de Claude Chabrol et Toto le Héros de Jaco Van Dormael. L’ensemble de ses projets tend à créer une intimité entre nature et architecture. J.-J. Eggericx / Gentleman architecte / Créateur de cités-jardins rend hommage à l’homme et à ses créations.

Réfugié en Angleterre pendant la Grande Guerre, Eggericx visite et analyse Letchworth, la première cité-jardin construite d’après les idées du théoricien Ebenezer Howard. Son exil britannique et son travail comme ingénieur dans une usine aéronautique, ont métamorphosé le jeune architecte. De retour à Bruxelles en 1919, le plus british des architectes belges va se consacrer aux rapports intimes qui lient l’architecture et la nature. Non seulement dans ses cités-jardins, mais aussi dans ses autres constructions, maisons, centres de santé – notamment à Bredene –, immeubles à appartements, théâtres, bibliothèques… Son pavillon à l’exposition de Paris 1937 fut plébiscité par la critique de l’époque. Après la Seconde guerre mondiale, il sera l’urbaniste-conseil pour la reconstruction de la ville d’Ostende.

Il fut un temps proche de Victor Horta chez qui il a travaillé, et sera invité en 1928 par Henry van de Velde à enseigner à l’école de la Cambre, le Bauhaus bruxellois. Membre des Congrès internationaux d’architecture moderne, Eggericx, à l’encontre des architectes prônant un style international passe-partout, plaide pour l’intégration des édifices modernes dans leur milieu.

J.-J. Eggericx, gentleman architecte - Maurice Culot