Boîte à biscuits Olibet « Chansons enfantines »

Une usine de biscuits en bords de Seine

L’usine Olibet est l’une des premières industries à s’implanter à Suresnes, quelques années après le développement du chemin de fer et la construction du premier pont.

Vers 1860, Honoré-Jean Olibet, boulanger établi à Talence, importe en France les procédés de fabrication anglais des biscuits secs qu’il est allé étudier sur place. Son fils, Eugène Olibet rejoint l’entreprise familiale en association avec Auguste-René Lucas.

Il développe une large gamme de produits pour faire des biscuits de véritables plaisirs sucrés.

Quais de Seine et usine Olibet, inv. 999.1.24

400 ouvriers au travail

L’usine Olibet est située quai Gallieni entre la rue du Port-aux-Vins et la rue du Bac, elle fournit en biscuits la Capitale et le Nord de la France. D’autres usines de la marque sont implantées à Talence, Tassin-la-Demi-Lune et Renteria en Espagne.

Le site de Suresnes emploie 400 personnes à la fabrication journalière de biscuits aux noms évocateurs : Lux, Demi-lune, Prime-thé, Petit-beurre…

Les procédés de fabrication sont rationnalisés, le travail séquencé pour une production optimale.

De nombreuses femmes sont employées pour les tâches les plus répétitives comme la mise en boîte des biscuits. Eugène Olibet, qui sera élu adjoint au Maire de Suresnes, met en place une politique sociale en faveur de ses employés comme une pouponnière pour les jeunes mères.

Biscuits Olibet, pétrissage de la pâte, inv. 999.1.4
Laboratoire de fabrication des biscuits Olibet, inv. 999.1.3
Biscuits Olibet, pétrissage de la pâte, inv. 999.1.4
Biscuits Olibet, découpage des gaufrettes, inv. 999.1.10
Biscuits Olibet, découpage des Petits-Beurre, inv. 999.1.5
Biscuits Olibet, entrée des fours, inv. 999.1.8
Biscuits Olibet, sortie des fours, inv. 999.1.9
Biscuits Olibet, emboîtage des Petit-Beurre, inv. 999.1.13
Biscuits Olibet, emballage et expédition, inv. 999.1.18
Biscuits Olibet, glaçage des biscuits, inv. 999.1.12
Biscuits Olibet, emballage et expédition, inv. 999.1.19

Mise en boîte

Eugène Olibet a l’idée d’associer ses biscuits raffinés à des contenants amusants ou à la mode.

Les boîtes à biscuits, en tôle lithographiée ou en papier mâché peint, suivent ainsi les modes de l’époque, passant des motifs Art Nouveau à l’orientalisme.

Si les plus grands se tournent vers la boîte à cigare, les plus petits sont indéniablement attirés par le train ou la boîte « Courses de chevaux » !

Cette boîte reprend les grands personnages des contes et chansons enfantines : le Chat botté, Arlequin, Polichinelle, la Mère Michel…

Boîte à biscuits Olibet "Chansons enfantines", inv. 2001.2.1

Et aujourd’hui ?

Après le transfert du siège à Arcueil en 1934, la fermeture du site parisien a lieu en 1938. L’usine est démolie en 1940 et cède la place à l’industrie métallurgique.

Cependant, les biscuits Olibet renaissent six générations après le fondateur ! On peut de nouveau les déguster dans une version biologique et écoresponsable.

 

Nouveaux Biscuits Olibet

Carte d’identité de l’œuvre

Titre :  Boîte à biscuits « Chansons enfantines »
Numéro d’inventaire :  2001.2.1
Auteur : Olibet (fabricant) ; Chavariber (imprimeur)
Millésime de l’œuvre : Seconde moitié du XIXe siècle
Technique et matériaux : fer blanc (lithographié)
Dimensions : L. 15,5 cm ; H. 6 cm ; l. 8,5 cm
Acquisition récente, achat en vente publique en 2001
Lien vers la notice de l’œuvre