Un soir au MUS : Les jardins partagés et familiaux à Suresnes.
Intervenants : Pierre-Eric Randrianarisoa, (Président de l’association Une seconde nature en ville), Sophie Laporte (Association Jardins du Belvédère de Suresnes)
Suresnes, 48 000 habitants aux portes de Paris, entre Seine et Mont Valérien, témoigne bien sur plus d’un siècle, de l’évolution des rapports entre l’homme et la Nature en Ile de France.
Autrefois village viticole réputé, la ville est devenue fin XIXè, un haut lieu de la révolution industrielle puis après la Seconde guerre mondiale, des activités tertiaires avec l’implantation de nombreux sièges sociaux. Mécaniquement, la croissance urbaine et les évolutions de la population ont reflété la quasi disparition du rapport des habitants au « terroir » local.
Entre les deux-Guerres, la création d’une des plus grandes cités-jardins de France sur le plateau suresnois a marqué une tentative de maintenir le végétal dans la présence urbaine. Cela restait marginal face à la densification de l’habitat et à l’imperméabilisation des sols exigée par la ville moderne.
Aujourd’hui où sont les jardinières et jardiniers suresnois ? Bien sûr dans les jardins familiaux, descendant les jardins ouvriers du début du XXème siècle, mais aussi dans de nouvelles formes de jardinage, porté par la grande vague de l’écologie.
Ils s’activent dans les interstices de la jungle urbaine, entre béton et goudron, dans des espaces insoupçonnés de la ville, à la reconquête d’une qualité de ville plus proche de la culture dans les deux sens du terme.