L’exposition temporaire « Trésors de décors, façades d’Île-de-France » propose de questionner les visiteurs sur la diversité des décors des équipements publics d’Île-de-France mais aussi sur la relation de ces ornements à l’architecture.
Cette thématique se veut innovante, le sujet n’ayant encore jamais été traité sous cet angle dans des publications académiques ou des expositions.
Afin d’évoquer des décors « en place », différents types d’œuvres sont réunis : plans, dessins, estampes, collections de Beaux-Arts mais aussi productions manufacturées et outils spécialisés, généralement peu représentés en contexte muséal.
Dans une première partie, l’exposition présente les grands courants décoratifs en France, de la seconde moitié du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale. Au-delà d’une expérience esthétique, explorer le décor des bâtiments c’est retrouver le goût artistique d’une époque, décrypter l’iconographie, rencontrer des artistes et assister à l’essor des techniques industrielles : sculpteurs, ferronniers mais aussi entreprises de céramiques architecturales seront à cette occasion évoqués à travers des exemples de leurs réalisations.
Enfin, l’exposition entraîne ses publics dans une promenade architecturale aux quatre coins de l’Île-de-France afin de comprendre, à travers une série d’édifices publics emblématiques, ce que le décor de leurs façades représente. Les quatre types d’équipements retenus sont les hôtels de ville et bâtiments administratifs, les établissements d’éducation, les lieux d’hygiène et de soins et enfin les édifices de spectacle. Un équipement suresnois au décor remarquable sera présenté dans chacune des catégories.
Le choix des équipements publics
Les décors architecturaux sont polymorphes et très nombreux en Île-de-France : immeubles, demeures, usines, entrées du métropolitain… Cette exposition se concentre sur les édifices publics, accessibles à tous sur le territoire et pour lesquels on peut suivre l’évolution de la relation entre les pouvoirs publics, l’architecte et le décorateur grâce à des sources plus abondantes.
Cependant, afin d’évoquer des décors architecturaux encore en place sur les édifices publics, des éléments originaux issus de l’architecture domestique, comme des grès flammés, sont présentés avec des prêts remarquables du Musée des Arts et Métiers – Cnam et de la céramiste contemporaine Jane-Martine Brossier-Genevois.